Da Vinci's Demons : Léonard de Vinci doit encore faire ses preuves

Le premier épisode de la série Da Vinci’s Demons a été diffusé vendredi soir sur Starz et après Spartacus, la chaîne continue sa plongée historique quand le cœur de l’Italie de la Renaissance. La première saison de Da Vinci’s Demons comptera 8 épisodes d’environ 50 minutes et Da Vinci’s Demons nous raconte la jeunesse secrète et revisitée du plus grand génie de tous les temps, à l’époque de la renaissance à Florence. Brillant et passionné, à 25 ans, De Vinci est un épéiste, un artiste, un inventeur, un amant, un rêveur et un idéaliste. Cet esprit libre à l’intelligence et au talent quasi surhumains, éprouve des difficultés à vivre avec sa propre réalité et notion du temps. Il ne commence pas seulement à percevoir le futur, mais à le créer.

Le premier épisode de Da Vinci’s Demons a le mérite de ne pas trop prendre son temps. On présente les personnages bien entendu, mais on comprend rapidement que l’univers est vaste et qu’il était impossible de poser toutes les bases dès le début. Après un générique animé très esthétique, on découvre Léonard de Vinci (Tom Riley) accompagné d’un personnage mystérieux, recherchant avidement des traces de son passé. Il est vite clair que le génie recèle une histoire secrète et qu’une partie de l’intrigue de Da Vinci’s Demons y sera associée. Impertinent, peu respectueux des lois et se frottant volontiers à l’armée de Florence, le jeune homme vis selon ses propres codes et on sent déjà qu’il n’appartient pas complètement à son époque.

Les personnages sont nombreux et il faudra certainement plusieurs épisodes pour comprendre les relations qui existent entre les bas-fonds de Florence et la haute-société. Un bon point, car on imagine que de nombreuses intrigues sont à développer et on voit sans mal la série se poursuivre plusieurs saisons. Dans ce premier épisode, Léonard de Vinci attise la curiosité des nobles de Florence lorsque ces derniers découvrent son ingéniosité et ses inventions. Le héros y voit donc une occasion de gagner sa place dans la société et d’y trouver le financement nécessaire pour développer ses idées. Pour se faire, il va attirer l’attention de Lucrezia, la maîtresse du chef des armées et membre du clan Médicis. Leur histoire aura une importance particulière dans le destin de Léonard de Vinci.

Visuellement, on est bien loin d’égaler l’univers de Game of Thrones. Les reconstitutions 3D piquent les yeux et la réalisation évite d'utiliser des effets spéciaux en abusant des plans sérrés. Les décors nous laissent imaginer Florence à l’époque mais il faut l’avouer, l’action aurait pu se dérouler dans n’importe quelle autre ville sans qu’on ne fasse réellement la différence.

On imagine alors que ce n’est pas un hasard si Da Vinci’s Demons prend la suite de Spartacus sur Starz. Les intrigues sont sympathiques mais impossible de se débarrasser de l’impression de se retrouver devant une énième série historique avec son lot de tromperies, de violence et de débauche. Il faut alors souhaiter que l’absence de surprise soit compensée par la personnalité décalée de Léonard de Vinci, qui on l’espère ne tombera pas non plus dans la caricature du scientifique fou-fou qui fait n’importe quoi sans mesurer les conséquences. À suivre donc, car les créateurs ont la possibilité d’aller loin dans un univers qui donne envie. Da Vinci’s Demons a ce qu’il faut pour réussir, à condition qu’elle ne se perde pas dans la caricature ou la copie d’une période et d’un univers déjà bien exploités ces dernières années.

Da Vinci's Demons continuera le vendredi 19 avril sur Starz.